par Adrien Lozachmeur (24/02/10)

Jonathan Meiburg et sa bande étaient de retour à l'occasion de la sortie du dernier album "The golden archipelago". La musique de Shearwater n'a rien perdu de son intensité, je crois même que le concert était meilleur que celui donné au Café de la danse il y a quelques mois. La voix de Meiburg est toujours aussi impressionnante. Aérienne, lyrique, elle sait aussi exprimer des sentiments de colère ou d'excitation. Elle joue à merveilles sur les contrastes. A l'image de la musique, avec ses alternances de moments de calme, de plénitude et d'envolées plus rock'n roll. Comme un océan progressivement déchiré par des tempêtes dévastatrices. Sur scène, le groupe gagne en puissance par rapport aux albums, et ces contrastes s'en trouvent renforcés. On perçoit aussi plus facilement les nuances de l'ensemble, notamment grâce à la polyvalence du batteur. Plutôt marrant ce gars : un look de fan d'Iron Maiden, des bras de catcheur, et on le voit passer allègrement de la batterie à la clarinette ou au xylophone. Seul bémol : le jeu de guitare de Meiburg, plus approximatif que sur les enregistrements studio. Quelques notes avalées, une rythmique parfois poussive. Cependant la technique n'a jamais été ce qui frappait dans son jeu, on ne peut pas vraiment dire que ça a eu un impact énorme sur la qualité du concert. En tout cas, Shearwater continue à explorer des territoires peu visités, entre folk onirique et rock mélancolique. Ils s'imposent un peu plus comme un des groupes les plus passionnants de ces dernières années.