par Paul Cordahi (13/11/09)

Pour être complètement transparent avec vous, j’ai découvert les Mansfield assez tardivement lors de la promotion de leur dernier et excellent album « Seule au bout de 23 secondes ». A l’occasion de leur passage à la boule noire, j’avais été stupéfait par l’efficacité et les mélodies qu’elles arrivaient à développer à deux sur scène.
Il était donc évident que je ne pouvais les louper lors de leur passage ce 13 novembre à l’Européen. Après une « drôle » de première partie entre cris hypnotiques, belles mélodies, et soubresauts punks, c’est dans un Européen plein à craquer que Julia et Carla, nos 2 Mansfield girls, arrivent sur scène. Un beau travail d’éclairage de scène qui avait été entourée pour l’occasion d’une guirlande d’ampoules au sol est à noter. Égales à elles-mêmes musicalement parlant, elles nous ont redémontré qu’il n’y a pas besoin de plus de 3 ou 4 lignes mélodiques bien mélangées et parfaitement mises en oeuvre pour faire un beau morceau. En ça, je leur trouve un côté Velvet Underground. La voix magiquement touchante de Julia (à la Chan Marchall alias Cat Power) s’occupant de nous émouvoir, l’auditoire est complètement scotché et aphone sur chaque morceau. En ce qui concerne l’animation sur scène, il ne faut pas se fier au contenu des textes tout droit sortis d’un polar noir. Les Mansfield, et tout particulièrement Julia, ont une énergie et une proximité avec leur public unique et simple. Roulades sur scène, dérision, humour, incrust au milieu du public... sont au rendez-vous pour le grand plaisir de tous.Le « plus » ce soir là : L’addition sur les 3 derniers morceaux d’une contrebasse et d’un violon qui ont donné plus de « corps » aux compositions.Après cette excellente soirée passée en compagnie des Mansfield, je ne peux vous inviter qu’à les découvrir ou bien les redécouvrir sur scène lors de leur actuelle et/ou future tournée.