2ème vidéo : « Jack On Fire ». C’est enregistré bien après la sortie de l’album, mais le morceau n’a pas changé. Un vrai titre maléfique, sur fond de Nouvelle Orléans et de rites vaudous. Ca fait froid dans le dos. Le rythme est implacable, hypnotique. Kid Congo Powers, le fidèle guitariste, également collaborateur régulier des Cramps, est imperturbable. Patricia Morrison tient la basse. Son look gothique annonce ses futures contributions au sein des Sisters Of Mercy !
Avec les successeurs de « Fire Of Love », le splendide « Miami » (que certains préfèrent au premier), « Las Vegas Story » et le live démentiel « Death Party » imposent le style du groupe, avant le virage du milieu des années 80. A ce moment là, le son devient plus urbain, plus formaté. L’energie est plus maîtrisée. C’est l’époque de « Mother Juno » ou du premier disque solo « Wildweed ». Ca ne marchera pas plus. Personne ne veut vraiment du Gun Club ou de Jeffrey Lee Pierce. Il faut dire que le bonhomme a la réputation d’être impossible.
Mais Jeffrey a cette flamme en lui, le « Fire Spirit ». Il et développe son jeu de guitare pour créer un style blues rock personnel, hendrixien. Ca transparaissait déjà sur « Wildweed ». Au début des années 90, une collaboration avec Cypress Grove et Willie Love concrétise les fantasmes d’album blues. La forme se met ainsi à l’avenant du fond, qui avait toujours été blues, dès « Fire Of Love ».
C’est à un français qu’on doit l’ultime témoignage sur le génie : le film « Hardtimes Killin’ Floor Blues». Il s’agit d’une série d’entrevues montrant tous les aspects de Jeffrey sur la fin de sa vie : un très grand bluesman mais aussi un animal blessé, exilé, bouffé par l’alcool et la solitude |
