par Jean-Marie Bellouard (15/10/09)

Prenez les ingédients de base des Cramps: un chanteur allumé, sorte d'Elvis dégénéré, dont la spécialité est d'avaler son micro et de se foutre à poil, nommé Lux Interior. Une guitariste bouffeuse de chewing gum au look de call girl cheap, au délicieux pseudo de Poison Ivy. Du rockabilly trash. De la punk attitude. L'imagerie des films d'horreur. Et un maximum de mauvais goût.

Indigeste ? Oh que non, redoutablement efficace !

En voici pour preuve une version survitaminée de "What's inside a girl": un mix parfait de ce que les Cramps font de mieux. C'est simple et direct comme un crachat en pleine gueule. Electrisante et grisante, cette chanson est un grand classique immédiat, le genre qu'on écoute en boucle, très fort, en bougeant la tête comme un demeuré, à s'en faire un torticolis.

Les Cramps, depuis 1979, avaient survécu haut la main au passage du temps. Depuis février 2009, ils ne sont plus: Lux Interior est mort d'un problème cardiaque, mais sa lumière, celle d'un lampadaire éclairant le caniveau, brille encore pour longtemps !