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The Seeds (Toulouse)
 

par Jean-Marie Bellouard (08/12/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Un flyer qui traîne dans un bar: une photo marrante de Sky Saxon titrée « Sky Saxon loves you ». J'adore, je regarde derrière: concert de « The Seeds » le soir même! Pas loin en plus. J'en parle à mes comparses: un indien et un autrichien, personne ne connaît les Seeds, moi si. Mais ils sont partants. On finit les bières et on file, non pas au Merlin Music Box, mais au Saint des Seins (Toulouse). Une salle en centre ville, un grand bar, une scène. La première partie se finit, « Redondo beat », ambiance garage rock, façon Seeds, justement. L'ambiance y est, la salle est bondée. Arrive Sky « Sunlight » Saxon, avec son look mi clodo mi créature de Roswell: décharné, lunettes noires énormes, cheveux longs et gras, on ne voit pas ses dents mais on imagine les chicots... Le backing band est la première partie : très fidèles au son psyché-garage des Seeds d’origine (guitare au son agressif, orgue omniprésent, son un peu crade), ils enchaînent les chansons devant un parterre jeune, et très réceptif : une bonne surprise. Je sortais en effet d’un concert toulousain de « My Brightest Diamonds » / « Clare and the reasons » (une belle affiche, donc), devant un public désespérément parsemé. Ce soir, Sky et son groupe jouent certes des titres fameux des Seeds, mais toutes les autres chansons, reprises de standards comme celles du futur album, sont tirées du même moule. Sky Saxon a peut être l’esprit perdu dans les nuages créés par le LSD depuis 40 ans, il assure sur scène. Il est toujours convaincant quand il chante « no escape ». Sa version du « Gloria », façon Them, n’a pas à pâlir de la comparaison avec l’original. Son « can’t seem to make you mine » est peut-être moins fort qu’à l’époque, mais cela vient seulement du fait qu’on a du mal à imaginer une fille qui voudrait être sienne ! Il reprend aussi un « I wanna be your dog » bien sympathique, et ce même si ses performance vocales comme scéniques sont bien éloignées de celles d’un Iggy Pop. De fil en aiguille, en un long trip sous acide, on parvient au rappel, toujours aussi punchy qu’à la première minute, qui finit en apothéose par l’emblématique « pushing to hard ». Ce mec a beau être complètement cinglé, sans doute dépassé par les événements, ça reste le pied d’écouter du bon rock bien brut comme ça en concert. Et ça, qu’on soit indien, autrichien ou que sais-je ? Conclusion : The whole world loves Sky Saxon.