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Orly Chap
 

par Paul Cordahi (07/10/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Dès la première écoute, « ma lueur clown », le dernier Opus d’Orly Chap ne laisse pas indifférent. Voix chaude, caractérielle et très poussée ; musique bien composée et jouée de manière vivante. Le tout donne à ce projet une touche unique. L’étiquette « Rock » lui a déjà été attribuée. Personnellement, je ferais plus référence à une âme et des mélodies blues, même si parfois, quelques riffs bien secs viennent électriser les morceaux.
C’est bien dans l’idée d’en savoir plus que je me préparais à rencontrer l’artiste Orly Chap. Timide et simple, quelque peu fatiguée par un concert donné la veille, la jeune fille s’assit près de moi.

Cet album est très différent de ce que l’on entend habituellement en musique Française. Est-ce une volonté de ta part?

C’est l’album que j’ai voulu faire en écoutant beaucoup de musique Anglo-saxonne, et toute la vague folk de Joanna Newsom à CocoRosie.
J’écoute aussi beaucoup de rock comme les Kills, j’aime bien leur manière épurée de faire de la musique.

Qui sont tes héros en musique?

Marvin Gaye, Otis Redding. J’admire Dominique A, Clap your hands say yeah et les Kills. En ce moment, je suis vraiment fan des Kills. Leur efficacité est détonante.

Combien de temps t’a pris cet Album ?

6 mois, avec des textes qui avaient été commencés avant. Je ne me suis pas trop posé de questions, j’ai fonctionné de manière très instinctive et spontanée pour cet Album. J’ai procédé par l’écriture automatique.

Qu’appelles-tu écriture automatique?

J’écris quand çà me vient. Je n’écris pas sur commande. Je cueille les moments d’inspirations quand ils sont là !
Je n’ai vraiment de fil conducteur entre les textes, a part l’amour peut être dont je parle beaucoup.

Peux-tu m’en dire plus des musiciens avec qui tu as travaillé?

J’ai travaillé avec Cöme Aguiar qui a été le bassiste lors de la tournée (et qui a réalisé le disque) et Fabrice Laureau qui est basiste aussi. Fabrice avait travaillé avant pour Hermann Dune, Yann Tiersen entre autre.

Lequel des 2 a joué la basse slappé sur « j’écoute »? Elle a une touche très 80’s !

Ah oui ! C’est Cöme. On a voulu faire un clin d’oeil à David Bowie sur ce morceau. (Rire)

Comment avez-vous travaillé ensemble ?

Au début, je leur ai remis des maquettes guitare voix. On s’est retrouvé en studio entouré de pleins d’instruments, et on a joué en se disant que cette Album sera un disque blues. Les choses sont venues très naturellement.
J’ai placé mes guitares voix tout d’abord, et puis on a tissé autour. Ce qui a été chouette est que l’on s’est tous bien retrouvé sur les mêmes idées. On s’est aussi croisé sur pleins de références.

Comme tu en parles souvent, qu’appelles-tu écriture imagée?

J’utilise beaucoup de métaphores. Je n’aime pas trop parler dans mes textes de la vie quotidienne... Je préfère utiliser des images du fait que je lie beaucoup de poésies. Je ne saurais pas écrire autrement. J’ai envie que les gens s’interrogent, s’accaparent le texte. J’ai avant tout que mes textes soient ouverts à l’imagination de tout le monde.

Qu’est ce qui fait luire ton clown?

Je ne sais pas. J’aime bien la dérision. Je trouve que c’est une qualité chez les gens d’arriver à résoudre leurs problèmes avec de l’humour.

Ça a été sympa de travailler avec Arno ?

Oui , très sympa. On est parti pendant 2 jours en Belgique, et çà a été une super rencontre.
La première fois, il nous avait invités pour une reprise d’Abba pour une émission de télé. Je croyais au début que c’était une blague, mais Arno est fan d’Abba.
Comme j’avais un très bon souvenir de cette reprise, je me suis dit qu’Arno était parfait pour chanter avec moi un texte qui parle des marginaux, des gens différents. Je lui ai proposé, et il a accepté.
Il a même proposé de faire les arrangements musicaux avec ses musiciens, et c’est ce que l’on a fait a Bruxelles.
Arno est un artiste très professionnel, mais il ne faut pas toujours prendre au premier degré ! (Rire)

Et la scène ?

Elle sera simple, très brute. Il y aura de beaux éclairages pour les grosses dates. Ceci est du particulièrement aux budgets qui sont de plus en plus limités.
En tout cas, j’attends çà avec impatience. La scène, c’est vraiment ma deuxième vie. En ce moment, je trépigne chez moi. On a une date bientôt à la boule noire, mais la grosse tournée va se lancer en Janvier 09.

Tu as des espérances pour le futur ?

J’aimerais bien écrire pour d’autres artistes, et faire des performances ... On m’avait proposé de faire une musique pour un théâtre, mais j’étais en pleine composition de l’album. J’espère que ce genre de projets se proposera encore.
Mais mes espérances principales sont maintenant de me retrouver sur scène, que le plus grand nombre de personnes découvre ma musique, et d’enregistrer un troisième album.