Une gigantesque masse tourne majestueusement dans le vide intergalactique. Derrière elle doucement apparaît une autre planète plus grande encore alors que les ondes des synthétiseurs se mettent à vrombir. Soudain, le soleil éclate tel un arc à la surface de la sphère, et les guitares et beats des Midnight Juggernauts jaillissent de toute part... C'est ainsi que 2001, l'Odyssée de L'Espace aurait commencé si les 4 jeunes australiens de Midnight Juggernauts étaient nés 30 ans plus tôt. Les Midnight Juggernauts, c'est de l'électro-rock new age pour dance floor spatial qui commence par quatre coups de baguettes. Nous les avons rencontrés à l'occasion de leur passage sur Terre.
De quelle planète venez-vous?
Elle n'a pas encore été découverte.
Quel genre de musique écoutiez-vous là-bas?
On aimait beaucoup les musiques de film de John Williams. La bande son de 2001 l'Odyssée de l'Espace et aussi ses silences.
Selon vous à quoi est dû votre succès?
Le talent.
Je pense aussi que l'on croit réellement à la musique que l'on fait, et que nous la faisons sans concession. Nous voulons faire notre propre musique.
Vous avez été connu grâce aux ondes?
Nous jouions dans de très petites salles, ou même pour les soirées des potes. Lorsque TripleJ (une radio nationale Australienne) a commencé à nous diffuser, on a pu toucher un public plus large, ce qui nous a permis de créer des spectacles plus grands.
Dés l'enregistrement de l'album nous rêvions de pouvoir créer en live un pendant visuel à notre univers. Comme Pink Floyd ou Daft Punk l'on fait, nous voulions que nos concerts deviennent une véritable expérience et pas de simples concerts rocks. Peut-être un jour on aura une batterie qui peut se retourner comme celle de Tommy Lee en 87 (http://www.youtube.com/watch?v=WURSJ4ZDYKM)!
Pourriez-vous donner la composition chimique de votre musique?
Cryptonite, Coca et Mentos. Il y a aussi des gènes de Bowie et Slayers, des pellicules de films d'horreur des seventies, et des morceaux de Van Hallen qui vole au dessus de la scène .
On sent une forte influence de Science-Fiction dans cet album.
Je me souviens de ce festival de science fiction où tu passais 24h assis dans un cinéma à ne regarder que ça. Tu ne réalises pas tout de suite. Ce n'est qu'après que tu te rends compte qu'en fait t'es un gros Nerd (Nerd: personne socialement handicapée et passionnée par des sujets liés à la science et aux techniques -Wikipédia-). Mais finalement c'est très excitant. Comme la musique, des gens créent un univers complètement fantasmatique, et tu te laisses transporter dans cette irréalité.
Quelles technologies utilisez-vous?
Nous sommes en fait assez old school. Il existe tant de programmes et de plugins que l'on peut aujourd'hui presque créer son album du début à la fin avec son laptop. Mais nous préférons la chaleur des vrais instruments. Ils offrent aussi une totale liberté de composition. Nous voulions un peu d'imperfection dans le son, alors nous avons utilisé du vieux matos, une vieille console qu'il fallait parfois taper pour démarrer. La méthode d'enregistrement était assez traditionnelle: Guitare, basse, batterie, voix, synthés directs dans la console, sans plugins ou effets particuliers.
Quelle est votre mission sur Terre?
Procréer.
Quelle est votre meilleur souvenir sur Terre?
C'était à Adélaïde (Australie). L'ambiance était incroyable. Nous étions à la moitié du set et j'entendais Daniel hurler derrière moi "I'm on fire, I'm on Fire", parceque c'était vraiment très bon. Et soudain de la fumée et des flammes sont sorties de l'ampli qui s'est mis à crâmer. C'était vraiment génial! |
