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Mud Flow (Paris)
 

par Paul Cordahi & Yonna Moreau (14/09/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

"Mud Flow"... Un nom qui ne vous dis pas grand chose, à part peut être un titre ("Today" sorti en 2005 et passé sur la playlist France Inter ou encore en clip sur M6)...

"Pop-rock Belge", là tout de suite, çà vous parle plus! Et pourtant, ce groupe, tout Bruxellois qu'il soit, mérite vraiment d'être connu pour sa qualité musicale, sa maîtrise du son sur scène, et sa maturité (ils en sont a leur quatrième Album). Suite a la sortie de leur dernier opus ""Ryunosuke"" en début de ce mois, leur tournée promotion s'est arrêtée a Paris le temps d'une soirée, a la Flèche d'Or, jeudi 4 septembre, et nous, on y était pour vous. 4 musiciens sur scène, 2 guitares, 1 voix, 1 basse, un clavier et une batterie. Coté matos cordes, une Fender Jaguar pluggée sur ampli Fender (son sec, et puissant), une Gibson SG (Son lourd et ""granuleux""), une basse Gibson (Celle a la forme dissymétrique et tête renversée) sur ampli Marshall (son ultra présent sans nécessairement être trop fort). Un magnifique travail des ingénieurs du son est à noter, la balance et la qualité sonore dans la salle étaient parfaits. Les Mud Flows ont eu la lourde tâche d'ouvrir le bal d'un festival présentant 4 groupes, pas facile de chauffer tout ce petit monde refroidi par la "rentrée des classes".

Ils ont alterné, sur un set d'à peu près une heure, morceaux du dernier opus et, à part un titre, morceaux de l'album précédent. Poussés par la très caractérielle voix medium de Vinvent Liben, les compositions se présentent sous une structure a la fois très complexe, tout en restant parfaitement compréhensible. Elles fluctuent en va et vient, entre passages mélancoliques, très beaux et très expressifs, et passages beaucoup plus lâchés, envolés, électriques voir violents. Le sens de la mélodie entre les instruments reste toujours riche sans jamais être lourd. A ce sujet, amis guitaristes, on pourra noter leur art pour des riffs mélancoliques saccadés par une main droite enroulée (joués sur Jaguar of course) mélangés a des notes mélodieusement "égrainées" (sur SG)... Un vrai régal. La basse fixe tout cela avec efficacité, présence rythmique, tandis que la batterie alterne entre ""supporter l'ensemble"", ou bien l'emmener plus haut, plus fort. Le piano, quand a lui, rajoute un volume et une chaleur.

Tout ça est réalisé avec une telle dextérité (rare chez les jeunes groupes) que nous nous sommes sentis comme emportés pendant toute la durée du concert dans cette atmosphère, alternant rêverie et explosions. Notons aussi que les compositions du précédent album sont légèrement plus sombres (sans toutefois dire que celles du nouveau soient ""gaies""), avec des cassures de structures plus marquées. Les morceaux du nouvel opus sont peut être un peu plus ""mâtures"", plus équilibrées, mais que l'on ne s'y trompe pas, elles n'en sont pas plus sages pour autant.

Vous l'aurez compris, un excellent concert donc, tout autant qu'est leur dernier album qui tourne en boucle depuis que je l'ai, et un groupe à suivre de près!! J'ai entendu dire qu'ils reviendraient le mois prochain...Ne les manquez sous aucun prétexte.