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Inrocks Indie Club (Paris) : Lightspeed Champion, Glasvegas, These New Puritans, Koko von Napoo
 

par Mathieu Muller (20/05/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Ce sont Whisky-Coca et Whisky-Limonade qui entament cette soirée Inrock Indie Club du 19 Mai 2008. Pétillants et énergétiques, ce ne sont pas deux groupes mais deux boissons offertes par le stand Jack Daniels du bar de la Maroquinerie qui nous permettront d'apprécier au mieux les 4 groupes qui animeront la soirée.

Koko Von Napoo
En apparence on croirait voir des copines fêtardes d'une école de commerce. Pourtant lorsqu'ils se mettent à jouer, on se dit que ce groupe n'est pas du tout amateur et même plutôt bon, ce qu'ont également reconnu les sélectionneurs et électeurs du concours Inrock CQFD. Une batterie boîte à rythmique rock, un synthé qui tapisse les parois de la salle, une basse qui assume son rôle plus celui de guitare, et l'épine dorsale mélodique chantée et jouée de deux mains désynchronisées; c'est ainsi que se construisent des mélodies électros, rocks et planantes qui passeraient et semblent même déjà passer dans les boutiques Londoniennes.

GlasVegas
GlasVegas frottent d'abord frénétiquement les cordes des électriques "reverbées" jusqu'à ce que le bruit s'amplifie et ne fasse qu'un seul bloc. Ce bruit somme toute mélodique fait office de toile de fond abstraite dans laquelle l'auditeur retrouve les images et les sentiments qu'il veut: la déprime de première rupture, la solitude adolescente, le voyage de classe en angleterre. Alors le chanteur à la coupe en cône pose là-dessus, encore avec forte reverbération, une mélodie qui se rapprocherait selon moi d'un slow rockabilly sixties, telle la chanson chantée par James le motard ex petit ami de Laura Palmer dans Twin Peaks. La recette est répétée à chaque titre ce qui envoutera certains et mènera les autres vers le bar en terrasse.

These New Puritans
J'ai toujours cru que le Petit Prince avait quelquechose de slave. C'est aussi ce que je croyais avec These New Puritans. Perdu, ils viennent du Royaume-Uni. Pourtant ces trois blondinets ont quelquechose de solitaire et cosmique comme le héro de Saint-Exupéry. Jack Barnett, chanteur et guitariste, vêti d'une cotte de mailles en plumes d'or, qui répète en martelant une guitare au son ultra sec "What's Your Favourite Number? What Does It Mean?". Son frère George, batteur athlétique, bat les tambours d'une danse de sabbat moderne. Thomas Hein, à la basse et au sampler (Akaï MPC quelquechose) fini d'achever cette froide transe sybérienne. Le son est magnifiquement sec. Chaque instrument est là dans son espace. On est pris, on est transporté. Pourtant ce soir en écoutant les versions studios, cette planète semble plus petite...

Lightspeed Champion
Ce mélange de timidité, intelligence et humour me rappelait Tété. Un Tété plus anglais, avec une moumoutte d'aviateur en lapin sur la tête. Cette fois-ci Saint-Exupéry vol vers le Sud et il fait beau. C'est chaud, quand c'est triste, c'est drôle et c'est touchant. Il y a du violon, de l'air, et du vent dans les cheveux du lapin. La batteuse est rousse et a les yeux verts. Le bassiste a l'air d'un grand frère cool, le violoniste est fou à s'arracher les poils de l'archet. L'album est printannier, et on retrouve tout cela dans le concert. En bonus deux nouveaux titres, et une version maison de la musique de la guerre des étoiles. On lui en voulait d'avoir annulé la Lavomatik Session, mais il a faillit mourir d'une infection il y a un mois et le concert était pas mal, donc on lui pardonne.