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Présentation de "L'homme du Monde" d'Arthur H (sortie été 2008)
 

par Paul Cordahi (18/05/08)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Quelle joie de retrouver un Arthur H en pleine forme créative. même si cet artiste incontournable de la scène française n'a plus rien a prouver, il nous a enchanté hier soir en nous présentant son prochain opus, qui s'intitulera "l'homme du monde", ainsi que le court métrage du même nom, qui semble t'il sera offert avec les 10000 premières parutions de l'album.
La rencontre s'est passée au "Studio Calm", dans le 20ième, dans lequel Arthur H a enregistré les voix de l'album. Autant vous dire que l'acoustique ne pouvait pas être plus parfaite!

C'est suite à une courte introduction, par l'artiste en personne nous préparant au décollage déliro-cosmique, de ces "deux oeuvres" (ne faisant qu'un seul corps au niveau des idées) que l'on embarque pour l'écoute de 5 morceaux.

Premier morceau, "l'abondance" qui ouvre l'album: On est tout de suite pris dans une ambiance envoûtante. La basse est lourde, englobante, et donne l'impression de nous mettre dans une sphère en "venant de derrière". La guitare acoustique principale est flottante et légère (magnifiquement enregistrée d'ailleurs), tout l'ensemble saccadé de temps en temps par une guitare slide entêtante. La voix est tout simplement posée avec précision et poésie.

Deuxième morceau, "Mon nom est Kevin B" (3eme de l'album): Changement de décor, le Bit fricote avec le Hip-hop, sans non plus nous saturer de lourdeurs inutiles, la voix est chantée-delirée, avec une architecture du morceau saccadé. Quelques samples qui se laissent aisément remarqués viennent nous régaler de temps à autres.

Troisième morceau, "Dancing with Madonna" (5ième de l'album): Le titre est bien parlant, Arthur H nous invite a faire un tour au Dancing, sans nous forcer à la consommation massive inutile. Le Beat "grosse patate" tabasse, les breaks marqués viennent faire chavirer le navire pour laisser le vent nous mener sur un refrain entraînant et efficace.

Quatrième morceau, (mais où va bien pouvoir nous mener le bateau maintenant?) "Cosmonaute père et fils" (7eme de l'album) se présente comme une lettre ouverte lue (Il avait déjà fait ça sur l'un de ses précédents Albums -Histoire d'un chercheur d'or parti aux USA qui écrit a sa femme-). La musique, plus feutrée sans manquer de caractère, est là pour mettre en avant le texte. On est plongé dans une rêverie d'enfant ("je serai Astronaute..."), qui se livre poétiquement a nous, mais les années passent... ("Je suis astronaute..."). Ce texte prendra tout son sens et son envol avec la vision du film. Le morceau se finit sur un solo de guitare qui ne peut faire penser qu'à un certain Marc Ribot (Guitariste, entre autre, de Tom Waits et Alain Bashung).

Cinquième morceau, "The lady is back" (9ième morceau de l'album). Et oui, la lady of Shanghai is back!! On tombe immédiatement sous le charme d'un riff de guitare classieux et claqué (très certainement interprété sur Strato). L'ambiance est bizarrement funk, et se laisse croiser tout au long du morceau des orchestrations classiques très gainsbourienne (pour faire court) et des délires sonores osés et bien vus.

C'est maintenant bien immergé dans cette ambiance psycho-névrotique que le film d'une trentaine de minutes se lance. Ce film met en image tous les personnages développés a travers les textes de l'album. Il en est un compagnon quasiment inséparable. Les personnages sont, pour la plupart, joués par Arthur H. L'excellent montage (sous forme de plans séquences découpés) centre l'histoire autour d'un personnage schizophrène qui présente à son docteur l'ensemble des ses névroses cosmiques. Il se voit dans une boule dans un désert, puis présente son père comme un homme de l'espace solitaire en quête de sons cosmiques, sa mère comme une femme de joie trouvée dans un bordel à Shanghai... L'histoire est narrée par la voix d'arthur H dominatrice et impériale (Fan des voix grave, vous serez ravis!).
Quand j'ai demandé a Arthur H de me résumer en une phrase son film, voici ce qu'il m'a écrit: "Fantasmagorie Rock (Cosmo-psycho-generique)". Rien que çà !