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Jean-Christophe Aplincourt
 

par David Le Croller (12/06/07)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs ? Quel est votre parcours ?
Jean-Christophe Aplincourt, je suis chef de projet du 106, scène de musiques actuelles de l’Agglo de Rouen. J’ai eu le plaisir de diriger l’Abordage et le Rock dans tous ses Etats à Evreux pendant les 10 dernières années.

La SMAC

SMAC ! Une salle des Musiques actuelles à Rouen, racontez nous l’histoire de ce projet…de l’idée à la première pierre. Dans quel cadre s’inscrit-elle ? Est-ce un programme national comme pour les Zénith ?

L’histoire des SMAC commence au milieu des années 80 avec l’arrivée des premières salles associatives subventionnées. Le modèle est venu de l’Ouest et s’est propagé avec ses valeurs de convivialité, d’innovation, d’accompagnement des artistes locaux, de travail en réseau. La Fédurok a joué un grand rôle. Rouen avait un retard dans ce domaine, il est en train d’être comblé.
Le terme Scène de Musiques Actuelles est plus un label avec un cahier des charges qu’un programme national. L’initiative locale reste tout à fait déterminante. Ici c’est la Communauté d’Agglomération qui est maître d’ouvrage.

Pour quand est prévue la fin des travaux et le premier concert... ?
Au mieux début d’été 2008, sinon septembre. Il peut y avoir un peu de retard dans un tel chantier. Mais le premier concert, c’est déjà le 28 juin 2006.

La salle est baptisée « Le 106 » , vous pouvez nous en dire plus ?
C’est le numéro qui était attribué par le Port Autonome de Rouen au hangar qui va être réhabilité pour la SMAC.

Aurez vous d’autres activités liées au 106 : des concerts bien sûr, mais encore : label ? Diffusion, création, formation ?
Oui, bien sûr. Nous comptons avoir une activité très dense, condenser une partie de la filière.
Il y aura des événements thématiques, des résidences d’artistes, une radio, de l’action culturelle en direction des scolaires, des répétitions et des enregistrements, deux salles (club et grande salle), une scène extérieure… Cela va se construire sur place avec les gens, comme un « work in progress », nous construisons un espace à habiter, un peu comme l’Hacienda de Manchester dans les années 90.


La soirée

Pourquoi une telle soirée évènement ?

C’est une soirée qui donne une idée du contenu artistique du 106. Ce sont des artistes authentiques qui sont passés par le circuit des clubs. Ils ont du caractère, sont innovants.

Vous invitez la crème du rock mondial en concert à Rouen, facile ou compliqué ?
Le terme rock est un peu réducteur même si c’est une des mamelles qui nous a nourris depuis toujours. Je dirais qu’il a fallu être convaincants et choisir une date où la concurrence européenne n’était pas trop rude. Après c’est une histoire de confiance avec des producteurs intelligents.

Vous avez choisi de baptiser la soirée « Le 106 : 1er acte », Est ce que cela signifie que vous envisagez d’autres soirée du même genre…Si oui, quand ? Pouvez-vous nous en dire déjà un peu plus ?
Le terme « 1er Acte » veut aussi dire qu’on ne se satisfait pas d’effets d’annonces, que l’on fait ce que l’on dit, et qu’on le fait bien. Il y aura effectivement d’autres opérations avant l’ouverture : des concerts sous chapiteau, prés du 106 en octobre 2007 et en avril 2008.

L’avenir du 106

Afficherez-vous clairement vos différences avec l’autre salle de concert de l’agglomération, le zénith ? Comment envisagez-vous votre collaboration ?

Nous allons jouer la différenciation, l’ouverture à l’international, l’innovation artistique, la qualité d’accueil. Et puis nous sommes très ouverts aux collaborations donc nous serons réceptifs aux propositions et susciterons même des projets fédérateurs.

Quelle sera la programmation du 106 ? La concevez vous aussi comme un espace d’expression pour la scène locale foisonnante : Steeple Remove, Tahiti 80…
Bien sûr, il y a aussi La Mygale, La Maison Tellier, The Elektrocution, Dirge, Maarten, Nina Bobsing, Axe Riverboy … Il y a du talent et encore beaucoup de potentiel. Ce qu’il faudrait c’est donner à tout cela une audience importante, et susciter l’envie de faire de la musique chez tous nos spectateurs !

Envisagez-vous dans un futur proche de fédérer les salles de concerts de Rouen autour d’un grand festival, comme à Bourges par exemple
C’est possible. Mais avant, il faut imprimer notre propre style.

Y-a-t-il un vrai public rock à Rouen ?
Comme partout. Après c’est une question de qualité de programmation et d’énergie de l’équipe en charge du lieu. Il faut être séduisant, curieux, satisfaire et surprendre. « We want to take you higher ! » comme dirait Sly & The Family Stone.

En conclusion
C’est un peu une utopie locale inscrite dans un monde global, un projet très vivant et interactif, communautaire au bon sens du terme, un lieu d’invention populaire.


Tous nos vœux de réussite pour le 106 ! Y-a-t-il un dernier message que vous voulez faire passer ?
Comme j’aime bien Bob Dylan, je le cite : “in the early morning rain, with a dollar in my hand and my pockets full of sand”. C’est comme ça que toutes les bonnes histories commencent, non ?