Recherche

 
 
The Antlers - Hospice
 
Efterklang - With The Danish National Orchestra Performing Parades
 
The Drums - Summertime
 
Young Man - Boy
 
Blockhead - The Music Scene
 

Scratch

 
 
Pink Martini
 

par Pierre Derensy (20/03/05)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

On pourrait facilement comparer Pink-Martini aux anneaux olympiques qui symbolisent les 5 continents. Car il y a de tout et pour tous dans ce groupe. C’est un cocktail de plaisir et d’envie qui s’unit dans un sens mélodique toujours parfait. Basé aux Etats-Unis, ils sillonnent actuellement le monde pour le plus grand plaisir de leurs fans de plus en plus nombreux. Sans frontières ni barrière de langue, loin d’un tube éphémère où certains les ont cantonné, « Hang On Little Tomato » marie toutes les sensations musicales dans le seul but de donner du plaisir. Un ami dont je tairais le nom m’a certifié avoir pleuré en voyant ce groupe sur scène. A l’écoute de l’album je ne peux que confirmer qu’il va y avoir de grosses larmes aux soirs de leurs passages en France.

Pourquoi avoir attendu 8 ans pour sortir votre nouvel album ?

Nous avons commence à travailler sur cet album il a trois ans et demi. Il est vrai qu’il nous a fallu du temps, le succès de Sympathique était tellement inattendu. Nous voulions être à la hauteur de cet accueil, et nous avons donc donné de très nombreux concerts, partout dans le monde. Sur ce dernier album, nous avons écrit et composé la majeure partie des titres, nous voulions un album qui nous correspondent et avons donc longtemps travailler sur le son et les musiques.

Quel est la différence profonde entre « Sympathique » et « Hang On Little Tomato » ?

Sympathique était essentiellement composé de reprises, tandis que nous avons créé les melodies de “Hang On Little Tomato”. Cet album est sans doute plus abouti, plus varié dans ses ambiances orchestrales. Le mélange des langues était délibéré, car il permettait d’explorer divers horizons.

Votre album est beaucoup moins dansant ?

L’album est sans doute plus large, il marie le jazz, l’electro, les sonorités latines et même des influences classiques. Plusieurs langues viennent d’ailleurs soutenir ces différentes cultures qui font « Hang On Little Tomato ». Nous avons essayé de faire un album uniquement heureux, mais nous étions tristes, c’était donc impossible. Le prochain sera plus gai, plus pop.

Il y a comme un changement de ton ?

Cet album est musicalement très inspiré des années 50, cela explique sans doute cette évolution. Mais nous avions avant tout envie d’apporter un message d’espoir et se nous projeter vers l’avenir. D’où ce dépassement des frontières, et ce ton un peu particulier. Nous avons volontairement demandé des arrangements surannés pour recréer une nostalgie.

Il y a comme un message caché derrière votre opus ?

Nous voulions également bousculer le stéréotype américain, de l’idée que les gens se font des Etats-Unis. Chanter dans toutes les langues est une solution, pour montrer que nous sommes ouverts aux autres cultures. Nous croyons qu’il est important d’être des citoyens du monde et d’en étudier les langues.

Combien y a t’il de membre fixe chez Pink Martini ?

Nous sommes dix, mais cela varie en fonction des concerts par exemple.

Comment fonctionne votre groupe ? Vous êtes beaucoup dans le groupe qui prend les décisions ?

Tout le monde est impliqué dans l’écriture. Quand nous composons chacun apporte sa touche, pop ou classique, en fonction de sa culture et de sa formation. Nous sommes un peu des archéologues de la musique, réunissant des rythmes et des mélodies de divers origines pour recréer ensemble quelque chose de moderne. Pink Martini est une démocratie : si le vibraphoniste aime une son, il nous la présente.

Le film « Anna » vous a beaucoup inspiré également ?

Oui, de manière générale, les vieux films, les vieux journaux, les vieilles pubs, sont pour nous de grandes sources d’inspiration, des films de Grace Kelly à ceux d’Audrey Hepburn.

Vous mélanger un ensemble de musique de chambre, de la musique des année 30 cubaine, des musiques de films noirs japonais et la musique brésilienne des rue, comment fait on de tout ça un ensemble cohérent ?

Nous voulons avant tout que notre musique puisse servir en toute occasion. Nous sommes une dizaine et nous venons d’horizons différents, ce mélange est donc tout naturel et clairement revendiqué. Cet album n’aurait pu être le résultat d’une seule personne.

Sur scène, comment cela se passe t’il ?

Comme vous dites en France, « plus on est de fous plus on rit » ! Le public danse et applaudit, la scène a ce côté très excitant. C’est également l’endroit où améliorer nos chansons avant de les enregistrer.

Quel est la bonne atmosphère pour voir un concert de Pink Martini ?

C’est un énorme encouragement quand le public chante avec nous. Malgré tous les malheurs du monde, notre musique est faite d’espoir et d’enthousiasme.

[Quel est la différence entre votre public européen et le public américain ?

Les Américains connaissaient par cœur « je ne veux pas travailler » sans en connaître les paroles. Mais en France aussi le public nous accompagnait.

Comment se fait il que votre musique soit apprécié par tant de cultures différentes ? ]

Notre musique plait parce qu’elle est populaire, dans le bon sens du terme, et un peu vieillotte. Elle est directement inspiré d’un age d’or de la chanson, connu de chacun. Notre musique est grand format, sans étiquette.

Avez vous conscience d’avoir crée un groupe universel ?

Le concept-même du groupe c’est de faire de belles mélodies qui puissant être écoutées de 7 à 77 ans. Notre but est vraiment de divertir, pas d’exprimer de la colère ou des idées politiques.

Avec votre hymne à ne rien faire « Je ne veux pas travailler » avez vous pris vous même votre temps pour découvrir d’autres passions que la musique ?

On n’arrête pas de travailler ! Nous avons toujours écrit des chansons et maintenant qu’elles marchent nous ne sommes pas prêts d’arrêter de travailler, notamment avec la scène.

Pierre Derensy