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The Infadels
 

par Harry et Audrey (23/01/05)

 
Extrait en musique

 

 
Article par I-Muzzik

 

Depuis que nous avions croisé le chemin des Infadels lors d’une mémorable soirée à Lyon, nous avions envie d’en savoir un peu plus sur ce groupe atypique. Atypique à la fois dans leur attitude sur scène qu’avec leur musique qui se ressource souvent dans un funk quasi Princier.
En attendant leur premier disque qui devrait sortir avant la fin de l’année, Ritchie a eu la gentillesse de répondre à quelques questions qui nous trottaient depuis un certain temps.

De quelle région venez-vous ? Et comment vous êtes vous rencontrés ?

Richie : Nous vivons tous dans et autour l’Eastend de Londres. Notre studio est situé à Hackney – une région où il y a à la fois beaucoup de criminalité et de créativité. D’un côté de la rue, vous avez des combats de gangs, des dealers qui vendent du crack et des voitures qui brûlent. De l’autre, des installations d’art contemporain, comportant des galeries avec des simulacres de mutilations. C’est ce côté assez violent de la ville qui en même tant nous influence beaucoup.
Sinon, nous nous sommes tous rencontrés il y a cinq ans quand nous travaillions pour une radio. Vous n'allez pas le croire … Notre boulot était d’écouter toute la journée de la musique pour les « charts » !! Après une punition auditive comme celle là, nous avons commencé à monter le groupe afin de rester dé(raisonnables).

Pourquoi avoir choisi Infadels comme nom de groupe ?

Richie : Nous avons galéré pour trouver un nom. Nous pensions à des noms comme « Citizen Kaner » ou « Elixir », mais ils ne sont pas allés plus loin que la porte du studio. Au final, on a choisi Infadels en référence au disque de Bob Dylan (Infidels). Mais la véritable signification est non croyants … à la société, à la politique ou à la religion. Cela nous pousse vers le haut et c’est mieux que Blonde on blonde. Cette étrange appellation est venue de l’esprit tordu de Matt – guitare - qui a aussi conçu l’artwork de notre premier disque et qui écrit mal sur la pochette. Ca nous l’avons seulement remarqué quand tous les disques étaient fabriqués. Alors nous avons dû le laisser ainsi (rires).

Quelle a été la raison de votre premier split?

Ritchie : La précédente formation du groupe, Balboa, s’est séparé pour différentes raisons. J’avais personnellement dépensé toutes mes épargnes pour un premier single, fabriqué en regardant deux branleurs de producteurs complètement égocentriques perdre leur temps à enregistrer des lignes de batteries….. En outre bien que le groupe se soit trouvé en train de jouer l’électro-clash à la mode, nous avons jugé qu’il était plus cool de danser. Nous avons alors démarré The Infadels pour injecter du rock’n’roll dans de la dance music.

Quand est prévue la sortie de votre premier album ?

Ritchie : Pour le moment, nous sommes imposés juin comme date limite. Nous travaillons très dur, mais en même temps nous ne voulons pas précipiter sa sortie s’il ne nous représente pas totalement. Cela étant, nous pensons vraiment que nous allons vers quelque chose de bien. Nous avons fait deux morceaux avec Jagz Kooner, le producteur de Primal scream. Un de ces morceaux est trois minutes de noisy. C’est le plus pur rock’n’roll que nous avons jamais fait. L’autre morceau est un mélange entre Prince et les poses psychédéliques de My Bloody valentine. Ceux sont des putains de sons réellement renversants !!!


Une autre tournée est prévue en France ?

Ritchie : Yeah !!, nous revenons bientôt. Nous aimons jouer en France. Nous avons joué aux Transmusicales de Rennes en Décembre dernier. C’est un des meilleurs sets que nous n’avons jamais donné. Matt courrait sur toutes les parties de la scène tandis que je faisais monter la pression. Nous sommes vraiment impatients de revenir.

Où prenez-vous toute cette énergie sur scène ?

Ritchie : Quand tu passes la majeure partie de votre temps enfermé dans des pièces obscures à Hackney comme nous le faisons, le mental est atteint. Sur scène nous ne faisons que vibrer. Pour nous, être sur scène est comme être dans une hallucinante ‘house party’. Juste entrer dans la musique et faire bouger les hanches et les seins.

Sur scène vous avez une attitude de popstar … faut-il le prendre au premier degré ?

Ritchie : Bien, je pense que tout le monde à plusieurs facettes à son caractère. Ces facettes
ressortent plus ou moins selon les situations. C’est exactement ce qu’il se passe quand on est devant un public. Quand je saute dans tous les sens, que je hurle avec des larmes qui coulent sur mon visage, c’est une seulement une partie de moi. Le type désaoullé que vous rencontrerai après un concert est une autre partie …. Il n’y aucun trucage avec nous. C’est les Infadels à la vie, à la mort.

Votre musique a des rythmes très funk, ce style de musique fait parti de votre background ?

Ritchie : Sans aucun doute. Comme tous les ‘kids’ des années 80, nous avons été élevés aux sons de Prince, Cameo et bien d’autres. Quand nous avons été un peu plus vieux, dans les années 90, nous sommes allés en rave pour danser et avons été marqués par des gens comme Underwold, Prodigy et Orbital. Ils ont tous une grosse influence sur nous et on peut l’entendre dans notre musique.

Que pensez vous de la scène anglaise du moment avec des groupes comme franz ferdinand the servent, kazabian, bloc party … ?

Ritchie : La scène Britannique est en bien meilleure forme qu’il y a quelques années. Nous avons rencontré Kasabian l’été dernier, ils étaient hallucinants. Bloc party et Franz Ferdinand sont étonnants aussi. En ce moment, je suis vraiment fan du groupe Londonien Testicicles. Ils sonnent comme les meilleurs morceaux de post-punk avec de sérieuses montées d’énergie. Ils vont devenir énormes.

Un message à faire passer au internaute d’i-muzzik.net ?

Richie : Est ce quelqu’un a un plancher disponible pour nous pieuter la prochaine fois que nous sommes à bout ? Peace and love


Propos recueillis par Audrey et Harry